Du coton bio OGM : Quand H&M et Ecocert se renvoient la balle !

Article en guest-blogging proposé par Ludivine ABRUZZO de Peau-Éthique

Julien m’a gentiment invitée à être rédac’ chef d’un jour sur l’éco-blog… Whaou, quelle responsabilité ! Autant sur mon blog je peux dire n’importe quoi, autant là je vais devoir assurer.

La question est : de quoi vais-je pouvoir vous parler ? Facile, de nous (Peau-Éthique), mais bon pas sûr que ce soit passionnant !! J’en parlerai tout de même entre les lignes : on se refait pas !

Bon, je me suis dit qu’un blog tenu par des garçons manquait d’une couche féminine, même si ça parle sacs à main. Et comme de par hasard, je suis une fille, touche féminine oblige : on va parler mooncup… non je blague ! Mais de quoi parlent les filles ? De fringues, de cuisine, de produits de beauté… de trucs futiles quoi (en tout cas pour ma part).

Le bio a grand renfort de publicité

Alors je vais faire ce en quoi je suis une spécialiste : la critique ! Et qui je vais épingler… H&M !!

Donc, même si tu es un garçon, tu es obligé de connaître, tu sais c’est le gros géant suédois de la mode à petits prix qui fabrique dans des sweatshops sans aucune conscience éthique… oui ça y est, tu vois de qui je parle ! Donc, ce colosse vient de sortir une gamme de vêtements bio dont le joli nom est The Garden Collection. Matières principales utilisées : coton et lin certifiés biologiques.

Alors mon avis est plutôt ambivalent : d’un côté ça me ravit de voir qu’un gros groupe propose des vêtements bio, d’un autre côté ils font peu de bio et en parlent comme s’ils ne faisaient plus que ça…

Bref, revenons à notre sujet. Marketing oblige, tout le monde en a parlé, d’ailleurs dans la plupart des magazines féminins depuis Mars quand on parle vêtements en coton bio il y a forcément une photo de la fameuse collection Jardin (dans Elle, Be, Envy …).

Une coquille vide

Mais, car il y a vraiment un gros mais, le point ultra négatif, c’est que ce coton bio est en réalité du coton OGM à 30 %. L’affaire a été mise sur le devant de la scène par le Financial Time et a provoqué un réel raz-de-marée en Allemagne où l’utilisation de coton bio est entrée dans les mœurs (tandis que chez nous…).

Et là, silence du côté suédois : Ecocert (l’organisme certificateur de coton biologique mais pas que) prétend ne jamais avoir certifié le coton OGM (voir le communiqué)… on se mord la queue !!

Cependant ni journaliste, ni blogueur, en gros personne mis à part le journal l’Express n’a rien dit sur ce sujet, et pire encore, on continue de voir dans les magazines et boutiques collection en coton biologique. Pourtant c’est quand même pas rien !! Bien-sûr j’aurai pu parler de Greenwashing, car ici on est en plein dedans.

Alors, que faire : doit-on boycotter H&M ? Je ne veux pas me faire leur juge ni même leur avocat car étant étudiante, leurs boutiques faisaient partie de mes préférées… jusqu’à ce que je comprenne pourquoi les prix étaient si bas. Mais, doit-on rester là sans rien dire alors que l’on sait pertinemment que l’information communiquée est fausse… H&M et coton biologique ça me fait penser à «  la marmotte, elle met le chocolat dans le papier alu » !

Pour vous éclairer, il existe plusieurs organismes certificateurs pour le coton bio. Si H&M a choisi Ecocert, chez Peau-Ethique, le coton est certifié GOTS (organisme qui regroupe tous les standards pour le coton biologique).

Voilà, je pense avoir tenu mon rôle de guest (invitée) car j’ai parlé chiffon, mais en version écolo bien-sûr ! 🙂

A propos de Peau-Ethique

Peau-Ethique est une marque pionnière dans la lingerie éthique en France (utilisation de coton biologique certifié GOTS) et propose des vêtements de nuit, des chaussettes et des accessoires fabriqués en Turquie, en Inde et au Pérou par de petits ateliers qui respectent les critères du commerce équitable. Peau-Ethique est d’ailleurs membre de la PFCE (plate-forme pour le commerce équitable).

Découvrez le site www.peau-ethique.com et le blog de Peau-Ethique au travers duquel Ludivine parle de sa marque et aborde tout ce qui est lié de près ou de loin à l’univers green.

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Community Manager de l'imprimerie Villière (imprimerie écologique).

36 Comments

  1. Si le bio acceptait les OGM ce serait un signe d’ouverture à la modernité.
    Au lieu de ça ce « scandale » illustre parfaitement le côté sectaire de ce mode de d’agriculture.

  2. @Julien,
    en fait, je crois que GFP tente de nous vendre des OGM… si ses arguments se tiennent, je promets de me faire une purée de patates Amflora à l’ancienne : @GFP, tu vois, on sait garder l’esprit ouvert !

  3. Merci pour cet article Ludivine, je n’avais pas trop saisi la polémique, surtout que « bio OGM » je ne me l’expliquais pas !

    Au passage, heureuse d’apprendre que la fabrication Peau-Ethique se fait en partie en Turquie. Dans quels coins ?? 🙂

  4. @ Julien,
    Le bio est bien une agriculture qui prétend « durable », non? Le coton Bt a l’avantage de pouvoir lutter contre certains ravageurs sans nécessité d’insecticides chimiques. En théorie, c’est bien, c’est même tout à fait compatible avec l’idée de protection de l’environnement: le coton produit une molécule qui n’est toxique que pour les lépidoptères qui boulottent la plante et préserve les insectes non-cibles, ça évite à l’agriculteur d’épandre le même composé actif (le Bt) en pulvérisations. Seulement voilà, dans le cahier des charges du bio ils ont décidé d’exclure les plantes issues de la transgenèse, trop moderne pour eux, ou alors pas assez « naturel ». Situation paradoxale car le bio cultive des plantes issus de programmes de mutagenèses, mais bon, faut pas chercher à comprendre il n’y a pas de logique rationnelle en « bio ». Le bio autorise le sulfate de cuivre alors que c’est très toxique pour les sols (où il s’accumule irrémédiablement) et ils ont obtenus une dérogation pour pouvoir utiliser la roténone (alors qu’elle est elle aussi très toxique mais pour l’homme). La « logique » du bio est d’utiliser et de cultiver des produits qu’ils ont définis comme « naturels » comme si « naturel » était synonyme de « bon » et « sain ». Ils se trompe sur toute la ligne. Il vaut mieux pour l’environnement et l’homme cultiver un coton Bt plutôt qu’un coton conventionnel pulvérisé à la roténone… mais bon, le deuxième sera qualifié de « bio », le premier est à bannir.

    @ Mickaël,
    Je n’ai rien à vendre. J’essaye juste de comprendre pourquoi le bio se refuse les avancées technologiques.
    Vous me parlez d’Amflora, je ne pense pas qu’elle soit tout à fait adaptée pour faire une purée, elle risque d’être un peu gluante. Vous devriez attendre l’arrivée de Fortuna, une patate capable de résister au mildiou. Même le sulfate de cuivre ne sera plus nécessaire… dommage, elle sera refusée en bio!

  5. @GFP
    Alors je te rassure je ne suis pas sectaire du tout … mais de là à dire que le coton OGM c’est bien il faut pas pousser, employer des termes « savants » (gros guillemets) pour étayer tes arguments je trouve ça très gros … quand à l’inverse on sait ce que le coton OGM provoque … je ne vais pas faire une tirade sur le suicide des producteurs en Inde, trop raccourci, mais je t’invite à lire ce très joli article : http://www.lesmotsontunsens.com/inde-coton-bt-ogm-resistance-maladie-7281
    Après chacun son avis, si tu penses que les OGM sont l’avenir c’est ton avis et ça n’engage que toi, mais ne t’inquiètes pas le bio est ouvert et cherche à se moderniser en respectant la nature et surtout l’homme !

  6. @Ludivine, je trouve que GFP tente d’élever le niveau du débat, et son approche est particulièrement intéressante. Tous les points de vues méritent d’être développés pour permettre à chacun de se faire une opinion.

    @GFP, mais alors, comment bien cuisiner la patate Amflora ? 🙂

  7. @Mickael,
    Je suis d’accord pour élever le débat, mais je trouve juste que c’est un peu « gros », pas parce que j’ai écris l’article, juste parce que le coton bio c’est vraiment un domaine ou on essaie justement de convaincre le consommateur lambda que le bio est la meilleure alternative … après chacun se fait ses propres opinions et prêche également pour sa propre paroisse, quand tu es engagé, humainement tu ne peux pas accepter que les OGM soient meilleurs que le bio !!
    Après chacun son avis, ses choix et ses convictions et c’est pas pour autant que je ne respecte pas GFP ! ou que je veux redescendre le débat 🙂

  8. Bonjour,
    D’accord avec Ludivine!!!
    Je n’ai pas l’impression d’être bornée. J’essaie de m’informer de tout et surtout sur ce, qu’à priori, je boycotte, tels les OGM, afin de mieux comprendre, et, pourquoi pas, changer d’avis.
    Mais pour le moment, tout ce que je sais des OGM, me conforte dans ma décision.
    Au delà des dégâts sanitaires et sociaux qu’apportent les OGM, je ne peux m’empêcher de résister contre le « brevetage » systématique du « vivant » qui sournoisement va, à moyen terme, nous priver de nos dernières libertés.

  9. Bonjour!!

    Moi aussi, je suis d’accord 100% avec Ludivine.

    Les OGM sont antinomiques du « bio » : les OGM, tels que nous les connaissons actuellement, ne sont pas une solution durable. Parce qu’ils présentent trop de danger et de menaces : destruction de la biodiversité, risques sur la santé humaine, problèmes éthiques et économiques…
    (pour plus d’informations sur ces risques, vous pouvez d’ailleurs consulter cet article : http://www.greenpeace.org/france/campagnes/ogm/fiches-thematiques/menaces-et-dangers-des-ogm)

    Alors quand on souhaite une planète durable et responsable, on ne peut pas encourager cette utilisation des OGM, à l’inverse du bio.
    Et je trouve ça choquant que l’on puisse certifier BIO du coton transgénique… :-/

  10. Très bon article, très instrucrif, que je vais m’empresser de relayer sur mon blog! Ludivine a eu une très bonne idée d’article, mais c’est également les commentaires de GFP qui le rendent interessant et me font mieux comprendre le clivage bio / OGM. Personnellement, j’ai ma préférence bien entendu. Pour moi les grands groupes producteurs d’OGM sont bien trop opaque (voire menteurs) dans leur communication pour que cela soit sain… Au moins dans le bio, les producteurs essayent (je dis bien essayent) d’être transparents. Il n’y a finalement que les grands groupes tels H&M pour ternir cette transparence…

  11. Bien d’accord sur le fond de l’article : pour les grandes marques, le bio n’est qu’un argument marketing et on ne peut absolument pas avoir confiance : essayez donc un peu d’obtenir un certificat de conformité pour un t-shirt bio de H&M ou Décathlon !
    Par contre, GOTS n’est pas un organisme mais un standard qui définit des critères permettant de qualifier un tissu de biologique ou pas.
    Ce label est attribué par un certain nombre d’organismes, dont IMO Suisse par exemple.
    C’est le label le plus connu, mais il y en a d’autres tel que IVN (qui est encore plus strict).
    A bientôt
    Philippe

  12. Effectivement, nous sommes plus que dans la limite du respectable en présentant un produit OGM en tant que Bio… vraiment !!!
    Cela peut ouvrir le débat de la responsabilité et de l’indépendance des organismes certificateurs pour les entreprises. En effet l’entreprise est également (et « surtout » dans certain cas) cliente…
    D’un autre point de vue l’organisme certificateur peut être de bonne foi et l’entreprise (H&M, dans notre cas) ou son sous-traitant (sans l’avis de H&M) peut également cacher des informations à Ecocert.

    La vérité doit certainement être entre les deux points de vue. Quoi qu’il en soit, je pense que c’est de la responsabilité de H&M de mener une investigation afin de déterminer l’origine de cette faille.

  13. Je viens d’avoir Ecocert au téléphone … une dame très sympathique (ne pas y voir d’ironie car c’est vrai !) avec qui j’ai pu échanger sur le pourquoi de l’article … Je tiens à repréciser si nécessaire que je n’ai rien contre Ecocert et que normalement une « réponse » du moins un justificatif plus élaboré (car bon je ne bosse chez Ecocert) que le communiqué anglais devrait être bientôt posté !

  14. @ Julien,
    Merci pour l’accueil, ça change des forums où je me fais traiter de tout les noms. Pour répondre à votre question, oui effectivement je suis assez calé sur le sujet (sans vouloir me jeter de fleurs). Par contre je n’ai pas trop l’intention de partager mes connaissances sur le sujet sur ce blog, sinon dans les commentaires. Je peux éventuellement faire un travail de relecture si vous avez l’intention d’écrire un article sur le sujet (pas pour les fautes d’orthographes, j’ai noté que j’en ai fait des belles, mais sur les aspects scientifiques).
    Je ne tiens pas particulièrement à épingler le bio. Je n’ai rien de particulier « contre » le bio. Pour moi ce n’est qu’un marché de niche qui essaye de vendre des produits (chers) à une clientèle particulière. C’est aussi une manière pour certaines compagnies de se parer de couleurs « vertes » très tendances (l’article au-dessus le montre bien pour H&M!). Je reproche juste au bio de manipuler la naïveté de leurs clients potentiels et du public en faisant croire que le bio serait meilleur pour l’environnement et que ce serait « la » solution aux problèmes de l’agriculture. Pour moi l’agriculture de demain doit utiliser tous les outils techniques et la technologie disponibles pour répondre aux défis auxquels elle doit faire face. Ce n’est pas en se limitant au « naturel » qu’on y arrivera. Bref, j’ai pas l’intention de lancer un débat sur le bio ici.

    @ Mickäel,
    Il semble que j’ai fait de l’humour sans m’en rendre compte. L’Amflora n’est pas destinée à l’alimentation humaine mais essentiellement à l’industrie papetière et au cimenteries. Le seul intérêt qu’elle pourrait avoir dans l’alimentation ce serait dans des préparations de soupes en sachet par exemple ou d’autres plats tout prêt où de l’amylopectine pur est recherché.

    @ Ludivine,
    Je n’ai pas l’impression d’avoir utilisé des termes « savants ».
    Pour le coup des suicides liés à l’utilisation du coton Bt en Inde je constate que la propagande anti-OGM a bien fait son travail. A chaque fois qu’on parle de coton Bt on me ressort cette histoire. Il y a eu un long rapport réalisé par l’IFPRI à ce sujet fin 2008. Cette étude n’a pas montré de lien de cause à effet entre l’utilisation du coton Bt et un accroissement du taux de suicides chez les paysans indiens. D’ailleurs il y a quelques paradoxes que les antis n’ont jamais su m’expliquer.
    1/ Il y avait environ 16000 suicides par an chez les paysans indiens en 2000, 2 ans avant l’introduction du coton Bt. En 2006, alors que les surfaces en Bt étaient déjà de l’ordre de 60% le taux de suicides était le même. Si la théorie selon laquelle ce coton induirait des suicides chez les paysans était valable on devrait observer un accroissement des suicides qui suivraient le taux d’adoption de cette plante GM. Ce n’est pas le cas.
    2/ A cela s’ajoute un deuxième point pour le moins en contradiction avec cette théorie. Si ce coton Bt était un désastre et pousse ses utilisateurs au suicide comment expliquer un tel engouement chez les cultivateurs? Comment expliquer que cette année on atteint 90% des surfaces cultivées en coton Bt? Pourquoi y a-t-il un marché noir de semences Bt et non des semences conventionnelles? Pourquoi y a-t-il aussi des compagnies indiennes et chinoises qui ont mis au point leurs propres cotons Bt? Les Indiens serait-ils tous suicidaires?
    http://www.ifpri.org/publication/bt-cotton-and-farmer-suicides-india

    Je déplore simplement que le bio se refuse le développement technique et n’hésite pas à utiliser des produits toxiques (mais heureusement « naturels ») alors qu’il existe des alternatives chimiques moins toxiques pour l’homme et l’environnement (et je ne prêche pas pour ma paroisse, je n’ai rien à vendre).
    Pour la blague (ne prenez pas ça pour une attaque personnelle) je trouve amusant que vous disiez d’abord que, je cite : « je te rassure je ne suis pas sectaire du tout » puis plus loin vous ajoutez: « quand tu es engagé, humainement tu ne peux pas accepter que les OGM soient meilleurs que le bio !! »… N’y aurait-il pas une contradiction quelque part? Pourquoi toujuors opposer OGM et bio? Le bio est une méthode production, les OGM sont des plantes. Vous pourriez tout à fait cultiver des OGM selon les principes du bio? Pourquoi le bio refusera d’utiliser la patate Fortuna? Pourtant c’est une patate dans laquelle n’a été ajouté que des gènes de patates et qui ne nécessitera aucun traitement contre le mildiou. Le bio devrait en redemander des innovations comme celle-ci!

    @ AnnieZdn,
    Quand vous dites: « Mais pour le moment, tout ce que je sais des OGM, me conforte dans ma décision. »…. méfiez-vous de ne pas vous enfermer dans le cercle vicieux de ceux qui ne cherchent que les « infos » qui les confortent dans leur opinion.
    Pour ce qui est du « brevetage du vivant » les OGM ne changent pas grand chose à la situation. Les plantes non-GM sont aussi protégées par des brevets aux USA. Sans brevet l’innovation s’arrête. Je ne pense pas que ce soit acceptable.

    @ Kury,
    Vous devriez chercher vos infos ailleurs que chez greenpeace. Cette ONG est là pour vendre des peurs afin de récolter des fonds. Les OGM ne détruisent pas plus la biodiversité que les plantes conventionnelles et ceux déjà sur le marché ne présentent pas plus de risques pour la santé que les plantes conventionnelles, bien au contraire. Les plantes conventionnelles ne sont pas testées au niveau toxicologique, les OGM oui.

  15. @GFP
    En même temps vous avez une position assez tranchée, proche de celle des lobbyistes … on peut débattre dessus longtemps et je crois que ni l’un ni l’autre nous changerons d’avis ! Tous ces arguments je les ai malheureusement entendus et je pense que tous ceux que je vous proposerai il y aura une réponse à laquelle je m’attends !
    Le but de l’article n’est pas de faire de la polémique c’est juste d’avertir le consommateur qu’on ne peut pas associer coton bio et ogm car au final nous ne partageons pas les mêmes valeurs … quoique vous sous-entendiez !
    Après vous avez aussi un discours assez difficile à « entendre » quand on milite, mais bon même si vous ne prêchez pour personne vous vendez très bien les oGM !

  16. Bonjour,

    @GFP
    Je me suis donc mal exprimée, parce que je ne suis pas l’enfermement.
    Je suis toujours à la recherche d’informations contraires à mes convictions afin d’avoir une vue plus exhaustive/objective et de mieux comprendre.

    Je rejoins Ludivine en ce qui concerne votre communication pro-OGM.

    Il serait intéressant que vous nous expliquiez ce que vous faites dans la vie et d’où vous tenez toutes vos connaissances. La culture du secret n’a jamais fait progresser les débats.

    Excellente journée à tous.

  17. @GFP merci de ta réponse qui me fait réfléchir à un article, nous en reparlerons…
    Concernant Greenpeace, attention nous respectons votre avis mais il n’engage que vous et je ne souhaite pas que le débat parte dans une pente trop glissante… restons dans le thème de l’article.

    @Ludivine Bravo pour ton fair-play, j’apprécie beaucoup. Concernant Ecocert, tiens moi au courant.

    @tout le monde Soyez les bienvenus et merci de votre participation. Je fais un petit rappel : « Les propos tenus dans les commentaires n’engagent que leurs auteurs ».

  18. J’y vais moi aussi de mon petit commentaire, car il ne faut pas laisser les gens comme GFP faire douter les gens.
    D’abord effectivement on aimerait bien savoir qui se cache derrière ce pseudo et si par hasard il ne bosserait pas pour une boite ayant des intérêts financiers liés aux OGM ?
    En ce qui me concerne je suis Philippe, gérant de BIOTISSUS SARL : avec ma compagne nous avons mis en place une offre de tissus certifiés biologiques en France avec un système de traçabilité permettant de remonter au lot de matière première utilisée. Nous avons aussi contribué à la mise en place de la première filière de matière première bio pour tissu en France : le lin certifié bio de Normandie, que nous commercialisons.
    Concernant les OGM, quelque soit le débat qu’il peut encore y avoir sur l’au ou l’autre point, il est désormais prouvé que :
    1) Le coton Bt ne permet pas d’augmenter les rendements ni de diminuer les quantités de pesticides sur le long terme.
    2) Le coton Bt rend les producteurs dépendants des sociétés détenant les brevets, MONSANTO notamment.(GFP, comment se fait-il donc que le taux de suicide en Inde n’ait pas chuté de manière spectaculaire, si le coton Bt est aussi miraculeux que cela ??)
    3) Les organismes de validation des OGM sont ou du moins étaient largement noyautés par des sympathisants des sociétés détenant les brevets.
    4) Les études permettant de valider les OGM sont fournies par … les sociétés qui demande la validation ! (non je vous assure que je déconne pas, n’est-ce pas GFP ?)
    5) De nombreuses études privées ont largement contredit les études des dites sociétés et de nombreux OGM qui avaient été validés pour mise sur marché ont du être retirés
    6) L’introduction de semences OGM polluent tous les champs alentours qui n’avaient pas demandé à être souillés.
    7) Les sociétés qui commercialisent les semences OGM sont des sociétés qui sont par ailleurs les principaux fabricants de produits chimiques toxiques (MONSANTO et BASF notamment)

    Ce n’est pas de la propagande, ce sont des faits avérés et démontrés.
    Concernant le bio, il est vrai que les grandes marques qui s’en servent comme d’un argument uniquement marketing sans se préoccuper ni de la véritable origine de la matière première, ni des conditions dans lesquelles les vêtements sont confectionnés, donnent une mauvaise image du bio.
    Il n’en reste pas moins vrai que le coton bio en particulier représente un enjeu écologique et humain majeur : 25% de tous les pesticides pour 2.5% des terres cultivées et le secteur du textile est un des pires en ce qui concerne les conditions de travail.
    A+
    Philippe

  19. @biotissus : bonjour Philippe, merci de ton éclairage et de ton commentaire.

    @GFP : Ne serais tu pas l’Eric Zemmour de l’écologie ?
    Plus sérieusement, il serait peut être bien que tu nous en dise un peu plus à ton sujet. (pas besoin de ton numéro de sécu…)

    @ttlemonde : le débat reste ouvert…

  20. @ Ludvine,
    « lobbyiste » et « vendeur d’OGM »…
    => Dès que quelqu’un ne partage pas votre avis les bons vieux réflexes pavloviens refont surface à ce que je vois.

    @AnnieZdn,
    Je ne sais pas si ce que je fais dans la vie vous avancera beaucoup. En général je préfère m’en tenir aux arguments, ce que fait la personne qui les émet n’a pas grande importance.

    @ Ben,
    L’article que vous citez est de bien piètre qualité. Visiblement son auteur n’a pas pris le temps de lire l’étude dont il parle. le phénomène du développement de ravageurs secondaires sur le coton Bt a déjà été décrit il y a deux ans:
    http://dx.doi.org/doi:10.1016/j.cropro.2007.07.017

    Dans le résumé de l’étude cité par Nature que lit-on?
    http://www.nature.com/news/2010/100513/full/news.2010.242.html

    « More specifically, our analyses show that Bt cotton has become a source of mirid bugs and that their population increases are related to drops in insecticide use in this crop. » Il n’y a rien de surprenant à ça. Pourquoi cette punaise a pris le dessus? Parce que les quantités d’insecticides chimiques ont fortement diminué!! Le coton Bt rempli donc parfaitement son rôle! Auparavant cet insecte était contrôlé en même temps que la noctuelle grâce aux épandages d’insecticides systémiques. Un autre article paru dans Science en septembre 2008 montrait que la suppression des noctuelles sur le coton Bt profitait aussi aux cultures voisines où cet insecte allait continuer son développement initié sur le coton.
    http://blogs.discovermagazine.com/80beats/2008/09/19/genetically-modified-cotton-plants-protect-their-neighbors-from-pests/
    Vous pensez bien que les anti-OGM de service n’ont pas relayé cette étude. Qu’en est-il actuellement en Chine? Les pulvérisations d’insecticides ne sont que les deux tiers de ce qu’elles étaient avant l’introduction du coton Bt. Il s’agit dorénavant de mettre en place une stratégie de lutte contre ces punaises. Il n’y a aucun désastre lié à l’usage de ce coton Bt. Avant le bollworm le ravageur majeur sur le coton était une sorte de charançon. Avec l’usage des pesticides chimiques le bollworm a développé des résistance et est devenu le ravageur majeur. Maintenant il s’agit de punaises. La nature s’adapte, l’homme s’adapte, cela a toujours fonctionné comme ça.

    @ Julien,
    Vous êtes le bienvenu pour un article. Vous disposez de mon adresse email.
    Pour ce qui est de greenpeace, je peux prouver ce que j’avance il n’y a aucun problème, j’assume mes écrits. Ceci dit je suis d’accord avec vous ce n’est pas le sujet ici.

  21. @ Biotissus,
    Avec vous la réponse risque d’être plus longue, je vais reprendre vos points dans l’ordre.
    « J’y vais moi aussi de mon petit commentaire, car il ne faut pas laisser les gens comme GFP faire douter les gens. »
    => Le doute… c’est mal. J’amène des éléments de réflexion. Après les gens en font ce qu’ils veulent.

    « D’abord effectivement on aimerait bien savoir qui se cache derrière ce pseudo et si par hasard il ne bosserait pas pour une boite ayant des intérêts financiers liés aux OGM ? »
    => Je bosse dans un labo universitaire (à l’étranger) qui ne tourne que sur fond publics. Vous aussi vous avez les mêmes réflexes que la plupart des « antis ». C’est assez affligeant. Dès qu’on ne partage pas votre avis on est forcément payé ou à la solde de quelqu’un. C’est une position que je ne comprends pas. Vous défendez le bio parce que c’est votre gagne pain? Vous êtes payé pour ça? Posez vous donc les mêmes questions à vous même!

    1/ C’est une affirmation qui ne repose sur aucune donnée solide. Le coton Bt ne permet pas d’augmenter les rendements per se. La ou les proteines Bt n’ont pas d’effet sur le potentiel de production de la plante. Par contre le coton Bt permet de réduire les pertes de rendements occasionnés par les dégât de certains ravageurs. En Inde les rendements sont passés de 300 à plus de 500kg/ha depuis 2002 alors qu’ils stagnaient à 300 kg depuis le début des années 90. Cette hausse de rendements s’est accompagnée d’une réduction de l’usage des insecticides de l’ordre de 30 à 40%.

    2/ Le coton Bt n’est pas que produit par monsanto. Des compagnies indiennes et chinoises ont aussi mis leurs propres variétés sur le marché. A cela s’ajoute que le coton cultivé de nos jours, qu’il soit Bt on on est la plupart du temps des hybrides de type F1. Il faut donc de toute façon racheter des semences chaque année. A ce propos l’année dernière une compagnie indienne a mis sur le marché un coton Bt non-hydride dont les paysans peuvent resemer les graines.
    http://www.indianexpress.com/news/desi-bt-cotton-seeds-here-ready-for-distribution-in-four-states/449057/
    En ce qui concerne les suicides des paysans indiens j’ai donné un lien plus haut. Vous devriez lire ce rapport. Il fait une trentaine de page mais vous en saurez plus le sujet après ça. Il n’y a pas eu de chute spectaculaire du nombre de suicides mais une légère diminution (les raisons sont expliquées dans l’étude).
    Je vous rappelle que personne n’oblige les agriculteurs a acheter des semences GM (pas plus que d’acheter des hybrides). S’ils le font c’est qu’ils ont un intérêt à le faire. Dans le Sud-Ouest français il y a de nombreux agriculteurs qui aimeraient pouvoir bénéficier des progrès de la génétique (il y avait 20000 ha en 2007) mais pour des raisons électoralistes et démagogiques le gouvernement français leur refuse.

    3/ C’est de la diffamation pure et simple. Les experts de l’EFSA (pour l’Europe), de l’Afssa, de l’ex-CGB ou de l’actuel HCB (pour la France) doivent publier régulièrement leurs éventuels conflits d’intérêts (disponibles on-line). Même si un expert dans les comités était « à la solde » d’un semencier son avis serait rapidement remis en cause pas les autres experts.

    4/ Les études fournies par les pétitionnaires sont réalisées par des labos certifiés et répondant aux BPL (Bonnes Pratiques de Laboratoire). A cela s’ajoute la littérature disponible dans la littérature scientifique. L’EFSA, dans son dernier avis rendu sur le MON810 cite ainsi plus de 250 études scientifiques.

    5/ Des exemples?

    6/ Il ne s’agit pas de pollution. Il peut y avoir dissémination de pollen mais celle-ci est très limitée. Pour le maïs, au delà de 25-30 mètre on est déjà largement en-dessous des 0,9%, seuil définissant ce qui sépare OGM et non-GM.
    http://www3.interscience.wiley.com/journal/118585511/abstract
    L’année suivante l’agri rachète de nouvelles semences certifiées. Le taux de présence fortuite n’augmentera donc pas.

    7/ Oui, et? Celles qui commercialisent les semences non-GM aussi, ce sont les mêmes. Et puis c’est oublier un peu vite que des OGm sont aussi développés par des université (le papayer résistant au PRSV développé par l’université de Cornell), le riz Bt développé par un institut public Chinois… etc etc. Les « monsanto and co » n’ont pas le monopole de la transgenèse.

    « 25% de tous les pesticides pour 2.5% des terres cultivées et le secteur du textile est un des pires en ce qui concerne les conditions de travail. »
    => Raison pour laquelle il faut mettre au point des variétés permettant de réduire les quantités d’insecticides utilisées.

    Et puis sur le coton bio il y a aussi des histoires pas très roses, particulièrement en Ouganda:
    http://www.newvision.co.ug/D/8/220/610907
    http://allafrica.com/stories/201002240174.html

    Et le coton bio ne trouve pas toujours preneur:
    http://fr.allafrica.com/stories/201002050579.html

    La production de coton bio ne peut de toute façon pas s’étendre à l’ensemble de la production cotonnière (il faudrait multiplier les surfaces cultivées par trois et il faut bien prendre ces surfaces quelque part… où?).
    Personnellement je suis pour moderniser la production de coton dans les PVD un maximum (et pas que la production de coton). Il faut aussi que ces pays fassent leur révolution agricole. On ne peut pas laisser les gens continuer à se briser les reins sur leurs petites parcelles, pulvériser des pesticides sans protection (notamment des produits comme l’endosulfan qui devrait être interdit au niveau mondial) et faire bosser leur enfants. L’agriculture européenne était encore comme ça il y a 150 ans. Depuis la situation s’est beaucoup améliorée. Il faut qu’ils puissent bénéficier de la mécanisation, d’engrais, de pesticides et que les gamins aillent à l’école.

  22. @ GFP :
    je ne défends pas le bio parce que c’est mon gagne pain : le bio est mon gagne pain parce que je défends le bio !
    Ma femme et moi étions cadre sup et on a tout lâché pour se lancer dans l’aventure du bio par conviction.
    Pour le reste, on trouve toujours un article ou un site internet pour étayer ce que l’on veut démontrer…
    La vérité c’est qu’une majorité de projets bio sont portés par des gens aux convictions respectables alors qu’une majorité de projets OGM sont portés par des gens avec des objectifs financiers.
    Ce sera mon mot de la fin !

    Phil

  23. @ Biotissus
    La « respectabilité » n’est qu’une vision subjective. J’espère quand même que vous avez des « objectifs financiers » dans votre business sinon il ne fera pas long feu.
    Cordialement

  24. Bon, ok le coton OGM permet d’amaliorer les rendements, réduire l’épandage de produits chimiques, etc… Ok le coton bio peut être victime de malversation de com, et demande sans doute plus de travail manuel (emploi ?) et mécanique que le BT.
    Bien… et maintenant, pourquoi développer des cultures de coton OGM ? Comme je l’ai dit, pour augmenter les rendements et donc réduire les coûts, etc.

    Donc, in fine, pour en produire toujours plus, pour en vendre toujours plus, etc.

    Ok on va être de plus en plus nombreux à vouloir se vêtir dans le monde, mais plutôt que de trouver des solutions par les modes productions (solutions technique), ne serait-il pas plus judicieux de réduire nos consommation de textiles en coton (solution culturelle) plutôt que de toujours vouloir produire plus de coton… ?
    Les fringues que l’on achète puis qu’on rachète quelques mois après parce que la mode à changer, ce phénomène là de consommation, il faut bien l’assouvir par un production toujours plus intense (cf. rendements), et surtout à un coût toujours moindre : « Fashion victim : acheter plus souvent, mais moins cher à chaque fois ».

    Bref, au delà du bio, et pour l’imiter les pertes de temps en débats (certes intéressant mais ne débouchant sur aucune solution), le mieux est encore d’arrêter de succomber au diktats de la mode, de préférer les fringues d’occasions, le donc, le troc, l’échanges et surtout user les fringues jusqu’au bout… Et aussi de privilégiez le lin et le chanvre parfaitement cultivables sous nos latitudes qui demande quasiment aucun produit phytosanitaire et dont les contrôles seront sans doute beaucoup plus transparents qu’en Inde. En plus, moins de transport et des emplois (…Fraaançais, Monsieur ! :)). Rappelons qu’à l’origine, les Denim étaient en chanvre…

    Moi, ce que je retiens, c’est qu’autant pour l’alimentation, on va difficilement pourvoir limiter nos consommation de végétaux (quoiqu’une grosse partie va pour le bétail : soja, maïs…) et que les conséquences sanitaires notamment des OGM sont totalement inconnus. Autant dans la culture de plantes pour le textiles, on peut parfaitement commencer par arrêter de consommer des kilos de fringues toutes les saisons… Ce qui ne ferait d’ailleurs pas bien l’affaire d’H&M :).

    N.B : @GFP : qu’est ce que l’IFPRI et qui a fondé et dirige cette structure ?

  25. @ Julien Robert,
    Le coton Bt n’augmente pas forcément les rendements. Dans les PVD (Inde, Chine, Afrique) c’est assez net. Dans les pays développés comme les USA ou l’Australie les rendements n’ont pas beaucoup augmentés. Dans ces pays les cultivateurs avaient accès à toute une panoplie d’insecticides avant l’arrivée du coton Bt. Par contre l’impact environnemental à fortement diminué grâce à la baisse des épandages d’insecticides et ça a permis de limiter les couts de production.

    Sinon je vois très bien où vous voulez en venir avec votre question, on me fait le coup à chaque fois. Ceux qui n’ont rien à redire sur une étude essayent de s’en prendre à son origine.
    Le mieux est que vous lisiez l’interview de l’un ces co-auteurs du rapport cité plus haut. La réponse à votre question s’y trouve:
    http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article1214

  26. @GFP : Ma question en N.B voulais juste « en venir » à savoir qui commandite les étude du IFPRI (public, privées…) pour ensuite me faire une vision plus précise du « pourquoi de comment », de « pourquoi l’étude », « dans quel but »… Je n’ai pas du tout les compétences ni même le champs lexicale anglophone (et parfois francophone aussi) pour lire et comprendre ces études. En revanche, je prend note de vos « résumés » de leur études et m’attache à voir dans quelles conditions, par qui et dans quel but sont-elle menées.

    Concernant la présentation qui est faite de l’IFPRI dans votre lien par Guillaume Gruère (chercheur à l’IFPRI), il est indiqué : « À l’IFPRI, nous travaillons avec deux types de financement : des financements spécifiques sur des projets bien définis par les donateurs et des financements de base. […] Dans le cas de cette étude, le financement est venu du « core », c’est-à-dire de la base de fonds de mon unité de recherche, qui en 2007-2008 venait principalement de l’Union Européenne et de l’agence de développement suédoise (et des compléments d’autres fonds généraux d’IFPRI). Néanmoins, puisqu’il s’agit de fonds de base, et non de projet, ces donateurs n’ont eu aucune influence quelle qu’elle soit dans le thème choisi ou l’étude menée par l’équipe. »

    Notez que de nos jours dans les sujets liés aux Développement Durable, à l’alimentation, à la santé » et la science, le grand public appréçie de plus en plus une certaine précision et transparence de la par des différents interlocuteurs. Or, dans cette présentation, on ne sait pas dans quelle proportion les financements des études en générale sont « de base » ou « par les donateurs ». De plus, le pire, c’est que je veux bien croire que ces « donateurs » soient parfaitement neutres et désintéressés commercialement par les résultats des enquêtes, mais comment puis-je me faire une idée de la parfaite objectivité des études menées par l’IFPRI si Guillaume Gruère reste aussi opaques ?

    Notez également que pour cette étude (« L’introduction du coton Bt et le suicide des agriculteurs en Inde »), les financement venaient principalement du « public » (« Union Européenne…). J’entend donc « principalement » comme « majoritairement ». Mais alors… qui à financer le reste ? Les « donateurs » ?

    Je veux donc bien croire sur parole qu’il n’y a eu aucune pression, mais je sais aussi qu’on peut être suspicieux sur tout et que ça peut être un débat sans fin, mais qu’est ce qui me dit que ces « donateurs » n’ont pas pour autant fait pression sur l’IFPRI, même si c’est pas eux qui commandite l’étude, sachant donc que l’IFPRI est donc également dépendante financièrement des « donateurs » ?
    Comptablement, je comprend bien que les sources de financements sont bien définies et respectée, mais quant est-il des pression morales (potentiels) non-préciser dans les rapports.
    On veux bien croire l’IFPRI, mais pour ne citer qu’un exemple qui ne prête plus à polémique, le « Comité Permanent Amiante » a son époque nous disait, étude à l’appui, que l’amiante n’était pas dangereuse pour l’homme…

    Si vous avez plus de liens ou d’infos pour éclairer mon questionnement, je suis preneur. Merci.

  27. @ Julien Robert,
    Je n’ai pas d’infos suplémentaires sur les financements de cette étude. Si vous voulez en savoir plus vous pouvez aussi contacter l’auteur.
    Je ne me contente pas de juger une étude sur l’origine de ses financements. En général je ne m’y intéresse qu’en cas de résultats ne correspondant pas à ce qui a été déjà observé par d’autres études ou rapports, ou alors de résultats à l’opposé de ce que montrent les chiffres déjà disponibles. Une étude fausse ou truquée finit toujours par être dénoncée (rappelez-vous l’étude autrichienne montrant une soi-disant baisse de fertilité des souris nourries au maïs Bt). Les résultats de l’IFPRI n’ont rien d’étonnant. On pouvait encore avoir des doutes sur la théorie des suicides en 2003/2004 mais le succès rencontré par le coton Bt dans les années qui ont suivi va totalement à l’encontre de cette hypothèse. Il serait étonnant que les paysans cherchent à acquérir sur le marché noir des semences les poussant au suicide. Le bouche à oreille marche bien dans les campagnes. Ce rapport n’a fait que confirmer, chiffres à l’appui, ce qui se savait déjà en 2006.

  28. @Julien Robert, concernant l’IFPRI (et après avoir lu l’interview proposée par GFP), je trouve ta question parfaitement légitime.
    « Dans le cas de cette étude […] ces donateurs n’ont eu aucune influence quelle qu’elle soit dans le thème choisi ou l’étude menée par l’équipe. » (voir l’interview)
    Il convient donc de se poser à chaque fois la question pour une plus grande neutralité puisque ça n’a pas l’air systématique avec les rapports de l’IFPRI. En communication d’ailleurs, le manque de transparence est vite considéré comme un aveu, à tort ou à raison… peut-être s’agit-il là d’un manque d’expérience en RP (mais ce n’est pas le sujet) ?

    @GFP, certaines attaques me semblent futiles pour un débat plus agréable :
    – bio = sectaire (GFP)
    – bio = pas de logique (GFP)
    – bio = clients naïfs (GFP)
    – GFP tente de nous vendre des OGM (ça c’est de moi)

    Si le bio reste un marché de niche qui attise parfois les convoitises de grands groupes parés de vert, le développement de la culture OGM ouvre des perspectives beaucoup plus vastes, mais ouvre aussi l’appétit des voraces.

    Quand tu dis « on ne peut pas laisser les gens continuer à se briser les reins sur leurs petites parcelles », je pense qu’il faut nuancer quelque peu : lire “Les trous noirs de la Révolution Verte” (ENTROPIA 2007) qui met en exergue la dépendance des agriculteurs vis à vis de l’industrie.

    D’autre part, je pense que nous aurions tout intérêt à employer nos efforts afin de réduire notre consommation plutôt que d’entrer dans une logique productiviste : mais quand on a rien a y gagner, on opte toujours plus facilement pour cette position.

    PS : mon père est agriculteur et malgré toute la technique de notre brillante civilisation occidentale, j’aimerais pas avoir les problèmes de dos qu’il a.

  29. Concernant le bio, il est vrai que les grandes marques qui s’en servent comme d’un argument uniquement marketing sans se préoccuper ni de la véritable origine de la matière première, ni des conditions dans lesquelles les vêtements sont confectionnés, donnent une mauvaise image du bio.

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