Tour d’Horizon première semaine : l’équipe prend ses marques

Comme dans toute expédition, il faut trouver son rythme de croisière : les 3 co-équipiers de Tour d’Horizon n’ont pas dérogé à la règle en connaissant un départ turbulent, mais riche en sensations.

Il faut dire qu’avec 50km par jour en autonomie, Hans, Max et Adrien ont placé la barre très haut. Nous avons pu les contacter, ils nous livrent le récit de leurs 5 premières journées d’une aventure vraiment humaine.

Étape 1 : Mont Saint-Michel / Saint-Malo

15 km de rab : c’est le grand jour, le grand départ. Les 3 amis ont des fourmis dans les jambes et n’ont qu’une envie : entrer dans le vif du sujet… et ils vont y entrer de plain-pied !!!

« L’oncle de Max nous a déposé au Mont Saint-Michel. Après avoir attaché toutes les affaires dans la carriole, nous sommes partis sous un soleil radieux. 500M après le départ, Hans a été victime d’une chute sans gravité en accrochant une pierre dépassant du chemin : plus de peur que de mal.

La sono marche d’enfer, et courir avec de la musique est super motivant.
A mi-parcours, on s’offre même notre premier pic-nique face à la mer puis on regarde le dernier match de Domenech : s’en est fini… en tout cas pour lui !

On repart en longeant la mer sur une dizaine de bornes : c’est agréable ! Moins agréable en revanche, un petit détour qui rallonge l’étape de 15km : pas prévu ça ! Puis, première cote pour Adrien qui tracte à vélo notre remorque chargée à bloc.

Nous arrivons enfin à Saint-Malo après une rude journée, mais pas au bout de nos peines. Le camping était long à trouver, et surtout… fermé ! Qu’à cela ne tienne, nous posons nos sacs sur les falaises de Saint-Malo pour un dodo bien mérité. »

Étape 2 : Saint-Malo / Le Guildo

Parles-en à ta sœur : découvertes et rencontres au programme de cette journée.

« A peine en route, nous avons croisé le chemin d’un marin qui nous a gentiment invité à boire un thé à la menthe sur un vieux bateau en bois. Une rencontre sympathique qui nous réchauffe le cœur malgré une traversée fastidieuse de Saint-Malo et une perte de repères totale à Dinard : il faudrait acheter un GPS à Max ! Après 25km en 3h (10 à vol d’oiseau) on déjeune sur le parking du Super-U de Pleurtuit puis on s’allonge pour une petite sieste.

16h30, c’est reparti… mais comme la Bretagne n’est pas plate (on nous aurait menti !), prendre le vélo devient plus dur que de courir. Après avoir traversé le Guildo (assez chouette), on commence à chercher un camping.

C’est à 20h30, et grâce aux indications d’une boulangère qu’on arrive à le trouver… et qu’on prend une douche bien méritée, la première en 48 heures ! On découvre également la radio locale bretonne, Radio Bonheur, avec pour slogan : radio bonheur, parles en a ta sœur ! »

Étape 3 : Le Guildo / Saint Brieuc

Les squatteurs Norvégiens : ça tire de partout, et il faut réajuster l’itinéraire en fonction d’un niveau d’énergie en baisse ce jour là.

« On lève le camp tous les matins vers 8h30, même si Adrien a toujours autant de mal à se réveiller. Les étapes sont de plus en plus difficiles, et comme il y a beaucoup de dénivelé, on a décidé de ne pas aller au cap Frehet et de couper tout droit en direction de St-Brieuc pour rattraper le retard accumuler dans Dinard. La sieste du midi fut très bénéfique, et c’est avec toujours autant de plaisir qu’on reprend la route le long de la mer : d’autant que c’est tout plat !

On a récupéré le chemin des douaniers avant d’arriver à St-Brieuc, tous très fatigués… alors que le camping où nous avions prévu de dormir n’était pas tout proche. Les gens nous prennent pour des Norvégiens, on tombe par hasard sur le maire adjoint de St-Brieuc qui nous indique le chemin d’un camping le plus proche et d’une pizzeria.

4 fromages, campagnarde ou Calzone, peu importe… ça fait du bien ! Après s’être restauré, le pizzaiolo nous indique une auberge de jeunesse. Mais ce n’est pas notre soir, elle est fermée.

A bout de force, on cherche un morceau de pelouse pour dormir en pleine ville, et l’on s’endort sur notre bâche vers minuit dans un petit parc à côté du Géant de St-Brieuc. »

Étape 4 : Saint Brieuc / L’Arcouest

Mi figue mi raisin : la fatigue s’accumule, et après une nuit à la belle étoile, Max connait une petite défaillance.

« Quand on dort en pleine ville, on est vite réveillé. Debout à 6h30, c’est 30min après que nous commençons notre journée de course. A force de chercher une route pour sortir de St-Brieuc et reprendre la direction prévue, on se retrouve perdus dans une vallée. S’en suit une longue montée horrible avec plus de 15% de pente. On fait une halte à 9h pour déjeuner dans une boulangerie puis on traverse Binic, un chouette port touristique.

Après la sieste quotidienne et notre ration de pâte, riz ou blé,  c’est toujours avec plaisir que nous écoutons Radio bonheur. Adrien va alors nous révéler la phrase du jour :  – Faut que je chie avant que ça devienne un problème emmerdant.

Prémonition ou signe du destin, Max ne peut plus courir : indigestion d’abricots secs. Il a du visiter tous les toilettes de Bretagne !
On traverse Paimpol, puis derniers km très difficiles jusqu’à L’Arcouest pour trouver le camping.

Récompense de la journée, il est très agréable et nous offre un panorama sur la mer et l’ile du Brehat. On patauge pour la première fois dans la mer avant une petite douche : la deuxième en 4 jours. »

Étape 5 : L’Arcouest / Plestin-les-Grèves

Carbonisés : les 3 amis vont souffrir de la chaleur.

« Nos jambes sont très lourdes aujourd’hui, il fait très très chaud, le poste de radio a grillé… on est grillé.

Un farfelu s’est arrêté pour nous aider, on s’arrête chez lui pour souder le poste mais il est bel et bien grillé. On a étendu notre linge devant la salle polyvalente de Langoat pour le faire sécher, il y avait une exposition, alors on a participé à notre façon.

On arrivera pas à Locquirec comme prévu donc on passe par Lannion où l’on a repéré la zone wi-fi du Quick pour envoyer de nos nouvelles. Là-bas, on rencontre une personne prête à nous héberger pour la nuit avec une sandale à un pied et une chaussure de montagne à l’autre… normal !

Malgré sa proposition, nous repartons, avec toujours autant de mal dans les grosses montées : pousser la carriole est de plus en plus dur. On admire le couché de soleil au bord de la mer à Plestin-les-Grèves avant d’arriver au camping trois étoiles gratuit : l’avantage d’arriver tard dans un camping quand l’accueil est fermé !

L’aventure continue

Il reste encore de nombreuses étapes à partager avec l’équipe de Tour d’Horizon. Surtout n’hésitez-pas à leur laisser vos messages d’encouragement, ils en ont vraiment besoin !

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Community Manager de l'imprimerie Villière (imprimerie écologique).

8 Comments

  1. Bon courage à vous ! le défi est au bout de la route, comme Patrick qui a traversé l’Europe en courant (http://wp.me/pUZ4X-e0), vous allez traverser des émotions que nous, simples piétons, ne connaitrons jamais. Bravo pour ce défi et pour votre impact sur l’environnement…

  2. Énorme!! Tenez bon c’est super!!
    Je dirai rien à Maman pour l’indigestion d’abricots sinon elle va culpabiliser.
    Je tiens aussi à féliciter ton style Hans qui nous tient en haleine et nous fait trop rire! On veut la suite!!!!!

  3. Bravo les gars! encore 2 semaines.
    J’espère que vous n’avez pas trop vidé le frigo d’Ingrid! N’oubliez pas de chanter un peu cela donne du coeur à l’ouvrage les marins bretons ont plein de super chansons maintenant que la radio est grillée, cela doit faire un peu de poids en moins. Concernant les fruits secs soyez prudents donc, ils ont la facheuse tendance à casser le rythme. Et rassurez vous le finistère sud est moins vallonné qu’au nord et je crois que vous évitez judicieusement le massif Armoricain et ses 350m d’altitude!… avez vous croisez un village d’irréductible? vous étiez dans le quartier.

  4. Le beau temps continue . Vous devez souffrir sur les routes bretonnes.Si vous passez à Concarneau avant le 8 juillet , la maison vous est ouverte ! Autrement il faudrait attendre le 17 ?

  5. Bravo! J’espère que vous n’êtes pas complètement cuits (à tous les sens du terme).
    Pour l’année prochaine, je vous propose les côtes belges et néerlandaises, ce sera plus plat et plus frais. Continuez vaillamment votre périple,courage !

  6. hep!

    A ce qu’on voit vous n’avez pas le temps de vous ennuyer et vous reprenez toujours « avec plaisir » la suite de vos aventures 🙂
    Et nous sommes très heureuses et très fières de voir que Pelo pense à sa sécurité: il met son casque!

    Bonne fin de parcours, bisous des dindes

  7. Courage les gars ! On est tous avec vous ! Hans, t’as le bonjour de Barth et il vous souhaite bonne chance aussi, il essaiera de venir pour votre arrivée.

    Ciao les touristes !

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