En finir avec la dictature écologique

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Aujourd’hui l’éco-blog reçoit Nounours, un personnage bourru qui n’a pas mauvais fond. Après quelques échanges houleux Nounours nous gratifie d’un superbe nom d’oiseau : « espèces d’écolos ».

Mais pourquoi nous traiter d’écolos comme s’il s’agissait d’une insulte ?

Sans distinction, Nounours fait un amalgame en mettant tous les écolos dans le même panier… pourtant, il existe une grande biodiversité au sein des acteurs de l’écologie.

Les écolos passent parfois pour des emmerdeurs casses-pieds, des redresseurs de torts, voir des extrémistes… aussi, je vous propose de découvrir différentes espèces d’écolos qui nous énervent autant que vous, surtout quand on nous associe à eux !

Les moralisateurs : bien, pas bien

OK on le sait, la planète et l’humanité sont en danger. Les gens ont compris le message et je ne crois pas qu’il faille en remettre des couches.

J’aimerais faire un rapprochement avec les campagnes de sécurité routière. Bien souvent, on nous montre des images violentes tournées dans le but de choquer l’opinion… dans l’espoir de modifier les comportements.

Résultats : les gens s’habituent à voir des images trash et l’impact des campagnes diminue au fil du temps.

Quand le message s’adresse à tout le monde, l’individu ne se sent pas concerné. De plus le changement ne s’opère pas d’un seul coup, c’est un travail de fond qu’il faut mener auprès des gens.

A trop vouloir alerter l’opinion, l’aspect moralisateur ne risque t-il pas de prendre le dessus au point de provoquer une overdose d’écologie ?

Les opportunistes : j’aime le vert, le billet vert

On assiste en ce moment à une déferlante de films sur l’environnement que je ne citerai pas (leurs régies font très bien leur promotion) et qui pourraient parfois même être nominés dans la catégorie film d’horreur.

Le public est naturellement en droit de se demander si on ne cherche pas à lui faire peur… tout en faisant de l’argent.

La mouvance actuelle est résolument à l’écologie : alors, opportunisme, engagement sincère ou inconscience… Est-ce que cette façon d’aborder l’écologie ne la dessert pas d’avantage ?

Les faux écolos : au bal, au bal masqué hohé hohé

Après les opportunistes aux dents longues se cachent d’autres prédateurs avides de pouvoir aux crocs encore plus acérés.

Bien que les faux écolos sévissent en entreprise, les exemples qui me marquent le plus concernent la sphère politique et certains politiciens pour qui le carnaval dure toute l’année.

Inévitablement, quand on enfile un costume qui n’est pas taillé pour nous, les gens le remarquent.

Et si on faisait un peu dans l’écologie… c’est porteur en ce moment, et on est en baisse dans les sondages !

L’autre danger réside dans le fait de s’approprier une idée. « L’écologie, c’est notre idée… tout le monde veut nous la piquer ! »

Heureusement, l’écologie n’a pas encore été déposée à l’INPI… tiens, si on lançait notre marque ?

Les éco-pieux : aie confiance, crois en moi

Le discours catastrophique employé par certains moralisateurs n’est pas sans rappeler quelques textes religieux.

Selon quelques écolos, une nouvelle religion est en train de voir le jour… j’aurais plutôt tendance à assimiler ce courant à une dérive sectaire.

Comment ne pas faire d’amalgame envers les écolos quand certains illuminés trop zélés mènent une action qui tend plus au prosélytisme qu’à la sensibilisation.

Pourquoi rentrer dans un système de croyance alors qu’il s’agit avant tout de respecter le milieu dans lequel nous évoluons ?

La morale de cette histoire 🙂

L’écologie n’est pas une croisade, nous ne partons pas en guerre et notre but n’est pas de compter de nouveaux adeptes… mais simplement de pouvoir transmettre aux générations futures un bien commun qui n’a pas de prix : la terre.

Si comme beaucoup de personnes j’ai changé mon quotidien c’est uniquement dans ce but, et si nous essayons de sensibiliser les gens c’est bien parce que c’est l’affaire de tous.

L’écologie n’est pas une marque déposée, elle n’appartient à aucun parti et n’est pas là pour donner des leçons de vie. Elle devrait être une raison d’état.

Si certains écolos en prennent pour leur grade dans cet article, c’est que je pense que nous avons une réflexion commune à mener sur la façon de sensibiliser l’opinion publique, et pour que l »écologie ne désigne pas un sens unique de pensé mais plutôt une biodiversité d’opinions.

La réalité n’est pourtant pas édulcorée et la situation pour le moins préoccupante, mais vaut-il mieux inquiéter les gens ou leur donner envie de changer ? L’éco-blog préfère la seconde option.

About the author
Community Manager de l'imprimerie Villière (imprimerie écologique).

8 Comments

  1. Bien dit, il est toujours bon de remettre les choses à leurs places noir sur blanc ! au fait l’écologie c’est mon idée !
    En tout je pense que tu a bien réussit à catégoriser les écolos. Mais où met on les bobos (c à la mode aussi) ?

  2. Mouaich… J’ai l’impression que sur l’éco-blog vous aimez bien faire des listes et mettre les gens dans des cases en fait, c’est marrant:-)

    Pour les moralisateurs, un terme existe, très utilisé: « les enverdeurs »…

    Enfin, il me semble que tu oublies des catégories (tes 4 cases sont très critiques en fait), notamment celle des pragmatiques… celles des politiques… qui ne rentrent pas forcément dans tes cases!

    A plus:-)

  3. @Anne-Sophie,

    Si on regarde bien, mettre les gens dans des cases et l’un des sujets abordés au travers de cet article.

    Quand on parle des écolos, on fait parfois l’amalgame entre des personnes à la sensibilité verte prononcée et d’autres personnes (groupes, catégories… appelons les comme on veut) plus radicales.

    J’ai effectivement dressé quelques portraits car ce constat commençait à m’agacer, tout comme les remarques sur les écolos (dont je suis parfois victime, rien qui m’empêche de vivre non plus!).

    Il y a un passage où je parle des politiciens… mais tu as raison, ils méritent bien une case à eux! 🙂

  4. Super blog, plein d’humour! Et ca change des blogs écolo où on a envi de se tuer à la fin, parce que le message principal est : pas d’avenir on va mourrir dans nos déchets (meme si c’est un peu vrai). Bravo et merci

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