4 ans après Fukushima, le Japon rêve d’énergies renouvelables

Il y a tout juste 4 ans, le 11 mars 2011, un violent séisme frappait au large du Japon, générant un tsunami qui tuait plus de 18000 personnes et déclenchait la catastrophe nucléaire de Fukushima. Alors qu’on ne peut toujours pas approcher du cœur de la centrale, et que la question de la décontamination est loin d’être réglée, le Japon semble enfin se décider à investir dans des solutions alternatives au nucléaire. Pour ne plus dépendre d’une énergie qui lui a déjà couté vraiment trop cher…

20 000 watts sous les mers

©Toshiba
©Toshiba

Le Japon étant constitué d’îles, il aurait bien tort de ne pas se pencher sur la question des énergies disponibles dans les océans.

Ainsi, contrairement au solaire et à l’éolien, l’énergie des courants marins offre une régularité remarquable dans le temps, et ce quelle que soit la saison.

Or il se trouve que le courant océanique de Kuroshio est le second plus grand courant marin au monde, juste après le Gulf Stream.

Un programme de recherche a donc été mis en œuvre par le NEDO (Organisation japonaise pour le développement des technologies industrielles et énergétiques) en association avec les firmes IHI et Toshiba, afin de convertir la force de ce courant en énergie disponible. Des turbines à contre rotation destinées à convertir la puissance des courants sont en cours d’expérimentation ; on les appelle des hydroliennes.

Fortement ancrées aux fonds marins, elles flottent comme des cerfs volants au gré des courants. Le gros avantage de ces hydroliennes, c’est qu’elles sont cachées et qu’elles n’enlaidissent pas le paysage. En revanche on peut légitimement penser que leur présence ne sera pas sans impact sur des écosystèmes marins déjà largement éprouvés. La question mérite donc d’être étudiée attentivement.

Du nucléaire au solaire

©Ciel et Terre
©Ciel et Terre

Le pays du soleil levant fait désormais tout pour mériter son surnom en s’intéressant de très près à l’énergie solaire.

Entre ciel et mer, et avec l’aide d’un peu de french touch, il héberge désormais la centrale photovoltaïque flottante la plus étendue au monde. Les français, de l’entreprise lilloise Ciel et Terre ont en effet été associés au groupe Japonais West Holding pour construire une immense centrale solaire de 4536 modules flottant sur un bassin de 3 hectares.

Garantie 20 ans, résistante aux typhons et protégée des tremblements de terre grâce à son statut d’objet flottant, la centrale a une puissance standard de 1180 kWc.

Bon d’accord, on est encore loin de la centrale nucléaire. Qu’à cela ne tienne, le Japon n’hésite pas à puiser l’énergie solaire à sa source pour concurrencer l’atome.

En effet, histoire de se rapprocher encore un peu plus de cette source d’énergie inépuisable, l’Agence d’exploration aérospatiale japonaise (Jaxa) a prévu d’envoyer des panneaux solaires dans l’espace d’ici 2030. Reliés à une station orbitale les panneaux solaires spatiaux de la Jaxa devraient fournir autant d’énergie qu’une centrale nucléaire, soit de quoi satisfaire les besoins de 294 000 foyers.

Evidemment, le challenge est de taille (le Japon est un peu seul sur le coup, et les fonds internationaux seraient bienvenus) et les obstacles nombreux (le ciel n’est plus de tout repos, il suffit de voir Gravity pour s’en convaincre), mais il laisse entrevoir la possibilité d’une quantité d’énergie propre qui garantirait la sécurité énergétique de la planète. Décidément le soleil fera toujours rêver…

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Community Manager de l'imprimerie Villière (imprimerie écologique).

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